Chaussures de sécurité soudeur : les spécificités de cet EPI

Le soudeur évolue dans un environnement où la chaleur, les projections de métal en fusion, les chocs et les risques électriques sont présents. Les chaussures de sécurité soudeur constituent un bouclier de protection pour les pieds. Cet article détaille les caractéristiques essentielles de ces chaussures normées indispensables aux professionnels.

Le soudage expose à des dangers spécifiques : gouttes de métal en fusion, étincelles, surfaces très chaudes, chutes d’objets lourds, sols glissants et parfois, risques électriques.

Le soudage des métaux peut avoir lieu dans différents milieux : BTP, maintenance industrielle, construction navale, métallurgie, ferronnerie…

En plus de porter des vêtements de soudeur appropriés, il est nécessaire de porter des chaussures de sécurité. Les chaussures pour soudeur doivent combiner plusieurs protections comme une coque de protection contre les chocs et l’écrasement, une tige résistante aux projections incandescentes et à la chaleur, et des propriétés isolantes adaptées au poste.

Au-delà de la protection, le chaussant doit garantir un bon maintien et limiter la fatigue.  Les professionnels qui portent leurs chaussures soudeur toute la journée doivent disposer d’un équipement confortable pour ne pas être gêné dans leurs tâches du quotidien.

Les chaussures de sécurité soudeur se distinguent d’abord par leur conformité à la norme EN ISO 20345. Celle-ci certifie la présence d’une coque de protection et d’exigences minimales de sécurité.

Autour de cette norme, des marquages complémentaires (S3, HRO, HI…) précisent des niveaux de protection (tige hydrofuge, résistance de la semelle à la chaleur de contact, isolation contre la chaleur…) qui orientent le choix du travailleur selon son environnement. 

La résistance aux projections incandescentes et à la chaleur est une caractéristique déterminante. La matière utilisée pour réaliser la tige (principalement en cuir) limite la pénétration des projections à travers la chaussure et réduit le risque de brûlures. Cette tige est réalisée avec un empiècement qui vient se rabattre au niveau des lacets. D’une part, cela limite les risques d’accrochage et d’autre part, cela évite l’intrusion de résidus chauds.

Les chaussures pour les travaux de soudure ne sont pas seulement des boucliers contre les étincelles. Elles jouent aussi un rôle de protection contre les chocs, les frottements et les glissades. En tant qu’EPI certifié selon la norme EN ISO 20345, elles disposent d’une coque de sécurité, d’une semelle antiperforation et d’une semelle extérieure antidérapante.

La plaque intermédiaire antiperforation empêche qu’un clou, éclat métallique ou débris pointu ne traverse la semelle. C’est un risque de blessure sévère au niveau de la plante du pied. Aujourd’hui, cette protection peut être réalisée en métal ou en textiles techniques qui limitent le poids et conservent une certaine flexibilité.

L’adhérence et la résistance thermique de la semelle extérieure sont des critères essentiels. Ils sont liés aux conditions de soudage. Une semelle conçue pour résister à la chaleur de contact jusqu’à 300°C (marquage HRO) et dotée d’un profil adapté réduit considérablement les risques de glissade sur sol huileux, métallique ou chaud.

Enfin, le confort et l’ergonomie ne sont pas accessoires : semelles intérieures anatomiques et absorbeur d’énergie au talon réduisent la fatigue sur des horaires prolongés. Une chaussure soudeur performante conjugue protection technique et confort. Il faudra aussi prêter attention aux vêtements qui accompagnent les chaussures. Les tenues certifiées EN ISO 11611 et EN ISO 11612 telles que les tenues de protection KONEKT de Cepovett permettent de travailler confortablement lorsque les niveaux de projection sont faibles. Les tabliers et manchettes en cuir pourront compléter la tenue en cas de travaux spécifiques. 

Comment nettoyer ses chaussures après un travail de soudure ?

Après refroidissement complet, retirez poussières et résidus avec une brosse douce. Pour le cuir, utilisez un chiffon humide et un produit d’entretien adapté (crème ou graisse spéciale cuir). Évitez les solvants trop agressifs qui peuvent altérer les cuirs. Séchez loin d’une source de chaleur directe (radiateur) pour préserver la structure et la semelle.

Quels signes indiquent qu’il faut remplacer ses chaussures ?

Remplacez-les si la coque est déformée ou fissurée, si la tige est trouée ou si la semelle perd de sa résistance à la glisse. Si les chaussures provoquent un inconfort ou des douleurs, un remplacement est nécessaire. Une usure visible et une perte d’adhérence sont des signaux clairs.

Les chaussures pour soudeur sont-elles adaptées à d’autres métiers (chaudronnerie, métallurgie) ?

Les chaussures de sécurité normées pour la soudure conviennent généralement aux métiers de la métallurgie, chaudronnerie et maintenance industrielle où les risques thermiques, de projections et de perforation sont similaires. Toujours vérifier la correspondance entre les risques du poste et les mentions normatives du modèle choisi.

Existe-t-il des modèles confortables pour un port prolongé ?

Il est tout à fait possible d’acheter des chaussures de soudeur confortables. Plusieurs fabricants conçoivent des chaussures de sécurité avec semelles anatomiques, absorbeurs d’énergie et matériaux respirants. Les chaussures normées EN ISO 20345 respectent obligatoirement un certain niveau de confort et d’innocuité des matériaux.

Les chaussures de sécurité pour soudeur ne se choisissent pas à la légère. En plus des risques de glissades, de chutes de matériel, il existe des risques de brûlures bien réels. Elles doivent donc répondre aux exigences normatives tout en offrant un confort suffisant. Il faut choisir un modèle en conformité avec la norme EN ISO 20345, adapté à la morphologie des pieds et au poste de travail. Une paire qui protège est indispensable pour tout soudeur professionnel.